week-end 19/20 octobre de 10h à 18h
École maternelle Eugénie Cotton 20 ter boulevard Chevalier de Clerville (en contrebas du boulevard, entrée portail gauche - plaque Ateliers d'Artistes de la Ville de Sète)
rez-de chaussée : cabane-atelier & jardin / à l'étage : atelier de Lise Chevalier et atelier A.T.E.N.A
Lise Chevalier : créations en cours, échanges sur le processus artistique de sa démarche liée au végétal et au jardin A.T.E.N.A, à la céramique et ses pensées insulaires, aux livres d’artistes, au papier washi qu’elle a appris à fabriquer au Japon.
photo par Anna Blomme
Gaëlle Scali, de retour après avoir passé cinq années à Montréal, intervient dans le cadre de la résidence A.T.E.N.A, autour d’une recherche en sérigraphie et teinture textile. Cette création lui sert de point de départ pour entrevoir un dispositif interactif vidéo-picturo-musical.
Elle présentera une étape de recherche dans la cabane-atelier
photo par Anna Blomme
Médiation A.T.E.N.A par Nina Tanouscheff
à (re)découvrir : les livres de l'autrice Kristell Loquet, les oeuvres réalisées IN SITU dans le jardin d'artiste A.T.E.N.A par les artistes résidentes, l'historique sur la résidence, la publication collective "Lisières"
livres par l'autrice Kristell Loquet
photo Anna Blomme
Nina Tanouscheff (médiatrice) Lise Chevalier (artiste fondatrice de la résidence)
Gaëlle Scali et Kristell Loquet (artistes invitées) photo Anna Blomme
Publication "Lisières" éditions Méridianes, 2023 (multiples tirages à 60 exemplaires)
photo par Anna Blomme
Résidence art sonore et visuel - août septembre 2024
Gaëlle Scali
L'artiste revient de Montréal où elle a mené une recherche dans le cadre d’un
cursus universitaire de maitrise en communication média expérimental concentration
recherche-création. Durant ces 5 années à Montréal, elle a développé un
réseau québécois et international autour de la création sonore et les arts visuels
et médiatiques. (Collaboration avec divers collectif de musique, participation à
des festivals, recherche universitaire, séjours à Detroit, Chicago)
C’est avec cette énergie qu’elle inscrit ses premières créations de retour en
France et ouvre ainsi une nouvelle exploration liée à la recherche audio visuelle
dans la résidence A.T.E.N.A. Et elle participe aux journées portes ouvertes des
ateliers d’artistes de la région OIccitanie et ville de Sète.
Résidence d'écriture dans la cabane-atelier - printemps 2024
Kristell Loquet est auteure, éditrice, curatrice. Dans le cadre de la résidence A.T.E.N.A, elle écrit sur le jardin et la cabane-atelier, une publication est prévue en 2025 avec les éditions Méridianes et inaugurera la future collection "Jardins" dans cette maison d'édition. Kristell Loquet avait écrit la préface du porte-folio "Lisières" publication 2023 de la résidence A.T.E.N.A
Résidence de l'artiste ukrainienne Anastasiia Kolibaba - juin 2024
Transmission de savoir-faire céramique
Réalisation d'abreuvoirs pour les animaux du jardin A.T.E.N.A
L'artiste a travaillé pour la première fois avec le médium céramique, accompagnée par Claire Giordano et Marie Claire Esposito, artistes céramistes et enseignantes à l'École des Beaux-Arts de Sète
photos par Anna Blomme


Résidence croisée Ulrike Bernard et Kathrin Köster (vivent et travaillent à Berlin) mars 2024
réalisation d'un événement dans le cadre de la Quinzaine franco-allemande d'Occitanie
Fabrication d'une sculpture extérieure dans le jardin A.T.E.N.A
photo par Anna Blomme
photo par Anna Blomme
photo par Anna Blomme
photo par Anna Blomme
photo par Anna Blomme
Une journée de célébration artistique du printemps à Sète
Né de la collaboration de trois artistes plasticiennes Kathrin Köster (Berlin-Allemagne) Ulrike Bernard (Berlin-Allemagne) et Lise Chevalier (France-Sète), cet événement franco-allemand sera ouvert au public le temps d’une journée dans le jardin d’artiste A.T.E.N.A
L’Équinoxe est cette période de l’année où le jour et la nuit sont de durée égale. Dans de nombreuses cultures, il existe des rituels et des fêtes qui célèbrent l’arrivée de la lumière et le réveil de la nature. Autour de la transversalité entre l’art et l’écologie, cÉs trois artistes ont conçu ce programme au rythme de la lumière. Depuis le lever du soleil (à Sète, il aura lieu le 22 mars à 6h49) jusqu’au coucher du soleil (18h59).
Pour les 12h de cette journée, quatre formats artistiques se succéderont à la manière de quatre chapitres. Une exposition collective sera visible en continu dans le jardin d’artiste et la cabane. Les balades et le workshop se feront en langue allemande et française (il n’est pas nécessaire de parler allemand pour y participer). Le point de départ (balades) se fera à l’adresse de la résidence
Déroulé en détail de la journée :
10h-17h30 : exposition dans le jardin et la cabane
Actions artistiques :
1 -Balade au lever du soleil par le Mont Saint-Clair
Rendez-vous à 06 :00 (matin) durée environ 1h30
2-Ouverture de l’exposition collective dans le jardin et la cabane
(ces espaces seront visibles toute la journée)
Durée : 10h-17h30
3-Workshop participatif par Ulrike Bernard
14h-16h30 – jardin d’artiste A.T.E.N.A
« Die Kraft, die Pilze über Nacht aus der Erde schießen lässt / La force par laquelle les champignons sortent de terre au cours de la nuit »*
Max : 20 personnes / durée 2h30
Réservation avant le 20 mars à l’adresse : residence.association.atena@gmail.com
4-Balade artistique au coucher du soleil par la forêt domaniale des Pierres blanches
Rendez-vous à 17h30 / durée 1h30 environ
*ATELIER détailsNous lirons en petits groupes des extraits de : Robin Wall Kimmerer «Braiding Sweetgrass» / „Tresser les herbes sacrées: Sagesse ancestrale, science et enseignements des plantes“ et Merlin Sheldrake „Entangled Life“ / „Le monde caché - Comment les champignons façonnent le monde et influencent notre avenir». Ensuite, nous échangerons sur ce que nous avons lu en nous déplaçant dans de nouvelles constellations. Nous terminerons l’atelier par un exercice d’écriture intuitif sur des bandes textiles que nous disposerons en guise de mycélium.
Cet événement reçoit le soutien du Fonds Citoyen franco-allemand
EXPOSITION DE RESTITUTION "Lisières"
VIDEO sur la résidence A.T.E.N.A Exposition et performances "Lisières" (réalisation Olympia Gauguet)
Exposition de restitution "Lisières" Chapelle du Quartier Haut, Sète
du 14 octobre au 5 novembre 2023
vernissage : vendredi 13 octobre à 18h30
Cette exposition est accompagnée par la publication du porte-folio Lisières aux éditions Méridianes avec une préface de Kristell Loquet. Programme de performances dans le jardin d'artiste A.T.E.N.A le samedi 14 octobre.
*Programme d'exposition*
Dans le Jardin A.T.E.N.A :
Week-end du 14 et 15 octobre
LIEU : ateliers d'artistes de la Ville de Sète, école Eugénie Cotton, 22 Ter boulevard Chevalier de Clerville (en contrebas du boulevard)
Samedi 14 octobre de 14h à 18h
performances dans le jardin d'artiste A.T.E.N.A, présentation du porte-folio Lisières
14h : discours d'ouverture et lecture poétique par Lise Chevalier
15h : présentation de la publication "Lisières" dans la cabane-atelier par Pierre Manuel, éditeur éditions Méridianes
16h : action de plantation des Ollas par Kathrin Köster
17h : lecture écoféministe par Ulrike Bernard (places limitées : réserver le soir du vernissage à la Chapelle du Quartier Haut)
Samedi 14 et dimanche 15 octobre
Participation aux Journées des Ateliers d'Artistes d'Occitanie et de la Ville de Sète
visite des ateliers A.T.E.N.A en présence des artistes et de l'atelier de Lise Chevalier : de 10h à 18h les deux jours
À la Chapelle du Quartier Haut :
dimanche 15 octobre à 11h en présence des artistes de l'exposition
dimanche 22 octobre à 14h : présentation de la publication Lisières et des ouvrages parus en collaboration avec les éditions Méridianes, en présence de l'éditeur Pierre Manuel et de Kristell Loquet, auteure de la préface et du texte d'exposition "D'une lisière l'autre", visite de l'exposition par Lise Chevalier
dimanche 29 octobre à 14h : visite par Nina Tanouscheff, stagiaire à A.T.E.N.A (étudiante en Master Direction artistique de projets culturels européens DAPCE à l'université Paul Valéry)
Avec le soutien de : La Ville de Sète, la Direction Régionale des Affaires Culturelles Occitanie, le conseil régional Occitanie, le Fonds Citoyen franco-allemand, Montpellier Capitale Européenne de la Culture 2028
Exposition labellisée "Quinzaine du Japon en Occitanie" association Yujo
"Les trente-six vues du Mont Saint-Clair" par Yuka Matsui

Cette exposition a pour vocation de restituer les créations réalisées en résidence à Sète entre 2020 et 2023. Chaque artiste a développé un projet spécifique en lien avec le territoire.
"La lisière est multiple et mouvante, la lisière est lisières au pluriel, pour reprendre le titre qui rassemble ces cinq femmes artistes sous les heureux auspices de la résidence A.T.E.N.A (Atelier Temporaire Européen de Navigation Artistique), résidence de femmes artistes européennes, fondée à Sète en 2017 par Lise Chevalier. La lisière est plus diverse et plus riche que les milieux qu’elle borde : la lisière déborde. La lisière est une frontière, un espace de transition entre deux milieux, elle appelle les échanges incessants entre eux. La lisière convoque toujours son propre dépassement : en cela, elle est à la fois limite et sans limites.
Cet espace mouvant de transition est à l’image des multiples recherches sur les transversalités entre art, paysage et écologie qui sont menées par ces cinq femmes artistes." (extrait : texte par Kristell Loquet)
A venir : samedi 18 novembre 2023
de 10h à 19h, Atelier Résidence A.T.E.N.A, Ecole Eugénie Cotton (entrée ateliers d'artistes) 20 ter boulevard Chevalier de Clerville (contrebas du boulevard) quartier château vert, Sète
"Remonter la rivière de Kurotani"
Exposition de Lise Chevalier, artiste plasticienne, en collaboration avec Kurotani Washi, fabrique traditionnelle japonaise de papier washi
dans le cadre de la quinzaine du Japon en Occitanie
Exposition et rencontre autour des œuvres récentes de Lise Chevalier réalisées en résidence au Japon. Auprès d’artisans papetiers du village de Kurotani, l’artiste a appris les techniques traditionnelles ancestrales de fabrication du papier washi, perpétuées depuis 800 ans dans les montagnes proches de Kyoto, pendant l’été 2023. Les œuvres de Lise Chevalier sont inspirées par le vivant et les savoir-faire artisanaux. La peinture à l’encre sur washi est au cœur de sa pratique. Cette exposition est l’occasion de partager avec le public cette expérience immersive japonaise en présentant ses peintures à l’indigo sur le papier washi fabriqué à Kurotani, ses photographies, poèmes et créations sonores issus de son voyage japonais.
Résidences croisées : Ulrike Bernard et Kathrin Köster
mai-juin 2023
Production des oeuvres d'exposition
Ulrike Bernard Giving Taking
juillet-août 2023
Préparation des oeuvres "Les trente-six vues du Mont Saint-Clair"
Hors les murs
Résidence de Lise Chevalier au Japon juillet-août 2023
Apprentissage de la fabrication du papier washi à Kurotani washi, fabrique traditionnelle dans le village des papetiers Kurotani (préfecture de Kyoto)
Construction de la cabane-atelier avec le collectif d'architectes Dahu février 2023

cabane-atelier conçue par Ulrike Bernard, Lise Chevalier et Sébastien Granier
dessin : Sébastien Granier
récupération, sélection des éléments et maquette : Lise Chevalier
construction : Dahu
3ème séjour Ulrike Bernard
septembre-octobre 2022
Pendant sa résidence en octobre 2022,
Ulrike Bernard a travaillé sur plusieurs éléments textiles : nappes, couvertures, chaise longue. Elle s’est servi du dessin, des techniques d’impression sur textile et de la broderie dans la confection colorée de tous ces objets. Les textiles seront «activés» lors de performances, ils font partie intégrante du setting que l’artiste installe afin d’accueillir le public à l’intérieur de ses lectures sur l’écoféminisme «Etwas wagen (Herz Hand Verstand)». L’artiste les intègre également dans le contexte de ses ateliers pédagogiques sur l’écologie dans une Gartenschuhle où elle enseigne à Berlin .
Les textiles prennent vie dans ces moments de rencontres.
Workshop concept "Experimental textile herbarium": Ulrike Bernard
ATENA HORS LES MURS
4 septembre 2022 Performance à Berlin
Etwas Wagen (Herz, Hand, Verstand) im Prinzengarten Wedding
Ulrike Bernard avec la participation de Lise Chevalier
festival sur l’écoféminisme, concept Ulrike Bernard
Festival Seeding Freedom : Positivelab
lieu : jardin collectif Prinzen Garten, Wedding, Berlin
Lecture d’extraits du livre «Rêver l’obscur» de Starhawk
langues : allemand et français
Ulrike Bernard présente et met en scène des extraits de textes de Starhawk : une écrivaine, activiste, sorcière et conceptrice de permaculture qui tisse sa vision de l’écoféminisme avec des approches de la magie et du rituel. Dans ses textes, elle explore le «pouvoir de l’intérieur» - un pouvoir basé sur l’immanence qui est nettement différent d’un principe de «pouvoir sur».
3ème séjour Yukako Matsui
juillet-août 2022
article Midi Libre
rencontre avec le public à la résidence
signature du livre "Eléments" éditions Méridianes, partenaire ATENA, festival de poésie Voix Vives, Sète
2ème séjour Kathrin Köster, artiste allemande (Berlin)
juin 2022

Pour le projet de jardin de la résidence ATENA, je souhaite développer un système d’irrigation à partir d’objets en céramique. En m’inspirant de ce que l’on appelle les «Ollas», je créerai des récipients qui seront placés dans la terre, remplis d’eau et qui constitueront ainsi une forme très simple d’irrigation dans les jardins.
La forme des objets en céramique s’oriente vers des organes et des fragments de corps. La partie supérieure, le couvercle, la seule partie visible des objets, sera un mélange de fragments de plantes, de plis, de fractales et d’organes.
Dans mon travail artistique, je me suis beaucoup penchée sur le motif du pli et sur le matériau du
textile. Les moments d’invisibilité, de suspension, de mobilité et de perméabilité, ainsi que le moment de temporalité et la référence à une corporéité ont revêtu une importance particulière
pour moi. Pour moi, beaucoup de ces aspects se reflètent également dans les “Ollas”. Elles sont un lien direct avec la corporalité, la vivacité des plantes, elles sont une sorte de système perméable qui a des formes clairement définies et qui, en même temps, sont absentes à notre regard dans leur présence.
Il y a un besoin d’une matière qui crée des liens, des objets qui, par leur présence cachée, créent une base durable pour les organismes vivants. Les objets en céramique seront photographiés avant d’être mis en terre et rassemblés dans un livre de photos. De plus, certains objets seront imprimés sur des affiches sous forme de photos mises en scène et placées dans l’espace urbain.
2ème séjour de résidence Olympia Gauguet, artiste grecque (Rhodes)
du 11 avril au 10 mai 2022
Olympia Gauguet poursuit l'écriture et la réalisation de son film inspiré par le cimetière marin à Sète, elle s'intéresse plus précisément aux rites liés aux enterrements. Elle mène actuellement une recherche en anthropologie sociale autour de la place des morts dans la société, en créant des parallèles avec les cimetières en Grèce.
Conférence Ecole des Beaux Arts de Sète : mercredi 13 avril 2022
2ème séjour de résidence Ulrike Bernard du 2 au 23 novembre 2021
Ulrike Bernard poursuit ses recherches autour des plantes de Méditerranée.
Lecture/Performance Ulrike Bernard été 2021
Pendant l'été 2021, elle a réalisé une série de lecture/performance autour de l'écoféminisme à partir des écrits de : Vandana Shiva (écrivaine et militante indienne) Wangari Maathai (écologiste et militante kenyane), Starhawk (écrivaine, militante écologiste et sorcière américaine). Le public se retrouve en cercle dans un dispositif artistique où se côtoient des tissus, des coussins, des bâtons, des dessins, des fossiles, des coquillages, des feuilles de figuier... La partie textile de l'installation a été réalisée pendant sa première résidence à Sète en mai 2021 (Sérigraphie textile, broderie)
Berlin, Gartenarbeitsschule
Tagusens, association culturelle Kubatur, Tyrol du sud
(Ulrike Bernard et Lise Chevalier pendant l'installation -Tyrol du sud)
Performance Festival de poésie Voix Vives 2021 à Sète
Lecture & Calligraphie "Elles diraient ce qu'elles ne savaient pas encore"
Karin Espinosa (lectrice poète) Lise Chevalier (plasticienne) Yukako Matsui (artiste calligraphe en résidence)
Samedi 24 de 12h à 12h30 Seamen's club 24 quai du Maroc
Ulrike Bernard & Olympia Gauguet en résidence mai-juin 2021
Collaboration avec la maison d'édition Méridianes
travail en cours pour la prochaine publication
Lise Chevalier (fondatrice ATENA) & Pierre Manuel, éditeur Méridianes
Partenariat Ecole des Beaux Arts de Sète
Ulrike Bernard & Olympia Gauguet rencontrent les étudiants de la classe préparatoire de l'Ecole des Beaux Arts de Sète. Elles présentent leur travail, leur contexte culturel (Berlin et l'île de Rhodes) et leurs premières impressions en résidence
Kathrin Köster en résidence mars 2021
ATENA HORS LES MURS
Marie Strauss expose les oeuvres réalisées en résidence à Sète à la galerie Kommunale Galerie, Berlin
Exposition "Outre-Nature"
Les oeuvres de Yukako Matsui et Lise Chevalier, réalisées pendant le séjour de l'artiste japonaise dans la résidence ATENA pendant l'été 2020 sont exposées à l'Institut français de Kyoto du 5 au 22 décembre 2020
« Outre-Nature est une exposition en hommage à Pierre Soulages, organisée à Kyoto dans le cadre du centenaire de l’artiste récemment décoré de l’Ordre du Soleil levant.Originaires d’Occitanie et du département de Kyoto, des artistes et des artisans inspirés par la nature ou par l’œuvre du maître du noir dialoguent à travers leurs créations. Le thème de l’arbre et de ses ramifications abstraites est au centre de cette exposition qui mêle les arts plastiques, la calligraphie, la céramique, le papier washi et la soie. » Matthieu Séguéla, historien de l’art, commissaire
Pierre Soulages (lithographie 1957)
Yukako Matsui (encre sur papier washi Benoît Dudognon)
Masaru Okada (céramique)
Lise Chevalier encre sur papier washi
Yukako Matsui encre sur washi
EMISSION "Ensemble c'est mieux" France 3 Occitanie 2 décembre 2020
Invitée dans l'émission, Lise Chevalier présente la résidence ATENA et son travail d'artsite
en bas de la page : aller à "Emission du 2 décembre 2020" intervention à partir de la 20ème minute
sujet : les femmes dans le milieu du travail
remerciements : Alexandre Joannides, Mickael Potot et l'équipe France 3 Occitanie
REPORTAGE SUR ATENA FRANCE 3 OCCITANIE
réalisé par Alexandre Joannides, diffusion télévision le 2 décembre, émission "ensemble c'est mieux"



Yukako Matsui & Lise Chevalier & Benoît DudognonRésidence Atelier Temporaire Artiste Artisan Regards Croisés
Projet
Atelier Temporaire Artiste-Artisan Regards croisés. Initiée à la calligraphie dès l’âge de six ans, Yukako Matsui enseigne son art à “l’Atelier Shodô” qu’elle fonde à Tokyo en 2010. Après des études en France, elle développe une carrière artistique inspirée par la nature, l’art et littérature. Novatrice dans les techniques et les supports calligraphiques, elle réalise des performances originales dans de grands musées français et suisses: Cliographie(histoire et calligraphie)” et Ki-graphie(dialogue avec les arbres).Parallèlement à ses expositions et à ses démonstrations, Yukako Matsui réalise des couvertures et des illustrations de livres publiés en France et au Japon aux éditions Flammarion, Artes, Corridor bleu ou du Japan Times. site de l'artiste

ATENA accueille Yukako Matsui pour une résidence d'échange entre la région Occitanie et le Japon.
Sous la forme d'une résidence de courte durée, l'artiste travaille en collaboration avec Lise Chevalier et Benoît Dudognon, papetier installé dans la région proche du Salagou. Cet artisan, formé au Japon à la technique traditionnelle de fabrication du papier Washi, met à disposition des deux artistes du papier fabriqué à base de fibre de mûrier récolté et travaillé dans l'eau de source de Salasc. (photographie : les mains de Stéphanie Allard, collaboratrice de Benoît D, travaillant la fibre de mûrier /
photo : Lise Chevalier).
site

Lise Chevalier travaille sur le papier washi depuis plusieurs années. Elle dessine à l'encre rouge, verte et bleue ce qu'elle nomme sa "Mythologie intérieure". Ce travail est inspiré par la nature, les arbres remarquables, les dolmens des Cévennes, les fougères dans les forêts équatoriales, le paysage marin à Sète, les motifs végétaux des céramiques de l'île de Rhodes où elle a appris une technique de décor traditionnel auprès d'un céramiste.
Cette nouvelle résidence Atelier Temporaire Artiste Artisan répond à une proposition de l'Institut français de Kyoto dans le programme "Nuit blanche". Les créations y seront exposées en octobre 2020.
Résidences à venir Septembre, Novembre 2020Olympia Gauguet, artiste franco grecque, vit et travaille sur l'île de Rhode.
Ulrike Bernard, artiste suisse italienne, vit et travaille à Berlin.
Exposition de restitution de résidence
« This Is the Girl » Du samedi 12 octobre au dimanche 10 novembre 2019
Chapelle du Quartier Haut, Sète
Lucia Bricco, Lise Chevalier, Mirjam Gurtner, Keiko Kimoto, Isidora Krstić, Federica Peyrolo, Marie Strauss
A.T.E.N.A. Résidence de femmes artistes européennes à Sète
L’ Atelier Temporaire Européen de Navigation Artistique est une résidence fondée en 2017 à Sète par l’artiste plasticienne sétoise Lise Chevalier. Cette exposition multidisciplinaire restitue les projets que les artistes ont réalisés en résidence entre 2017 et 2019 et sera accompagnée d’une publication aux éditions Méridianes et de performances in situ le soir du vernissage.
« Cette résidence est avant tout une invitation d’artiste à artiste, pensée comme un laboratoire : lieu de réflexion, de recherche, d’expérimentation, de collaboration et d’échange.
Les femmes artistes étant nombreuses et peu représentées, ce projet soutient leur création.»*
PUBLICATION This Is The Girl, éditions Méridianes
Livre d'artiste collectif, préface Geneviève Breerette


Marie Strauss expose les oeuvres réalisées en résidence à Sète à la galerie Kommunale Galerie, Berlin
Les oeuvres de Yukako Matsui et Lise Chevalier, réalisées pendant le séjour de l'artiste japonaise dans la résidence ATENA pendant l'été 2020 sont exposées à l'Institut français de Kyoto du 5 au 22 décembre 2020
Exposition collective
This Is The Girl octobre-novembre 2019
Exposition Restitution de résidence Chapelle du Quartier Haut à Sète
ARTICLE EXPOSITION
les résidentes ATENA 2017-2019
photographie : Sète.fr/ Lise Chevalier
photographies vernissage Alain Arnal
Partenaires de l'exposition : Ville de Sète, D.R.A.C Occitanie, Région Occitanie Pyrénées-Méditerranée, fondation Edith Maryon, forum culture autrichien, Institut français de Grèce, ambassade de France en Grèce
Collaborations : maison d'édition Méridianes (publication This Is The Girl, préface Geneviève Breerette) Ecole des Beaux Arts de la Ville de Sète, Estelle Scali stagiaire en master 1 histoire de l'art et patrimoine à l'université Paul Valéry de Montpellier, Petra Tomaskovicova vidéaste & Christopher Owen danseur pour la performance SKINNED
Marie Strauss
Steinorgane (pierres organes)
Organe I rouge, marbre du Languedoc 38 cm x 8,5 cm x 7cm, 2017
Organe II rouge, marbre du Languedoc, 24 cm x 33 cm x 17 cm, 2017
Organe III rouge foncé, marbre griotte, 21,5 cm x 8,5 cm x 8 cm, 2018
Organe IV rouge foncé, marbre griotte, 30 cm x 22 cm x 18 cm, 2017
Organe V vert, marbre du Languedoc, 41 cm x 12 cm x 12 cm, 2019
Organe VI rose, marbre du Languedoc, 31 cm x 14 cm x 8,5 cm, 2019
Organe VII rose, marbre du Languedoc, 33 cm x 13,5 cm x 9 cm, 2018
Dans mon projet Steinorgane (Pierres organes), je me suis consacrée aux marbres et à leur passé géologique dans la région du Languedoc-Roussillon et plus particulièrement dans le Minervois. On y trouve une multitude de marbres différents. Les romains avaient déjà exploité plusieurs de ces carrières. Sous le règne de Louis XIV, elles connurent leur âge d’or. Le roi donna à ces marbres incrustés de couleurs le rang de matériau exclusivement réservé à la noblesse. Leur exploitation dura jusqu’aux années 1960. Aujourd’hui elles sont abandonnées, la nature y reprend ses droits ; et seuls des chemins de randonnée nous relient encore à elles.
À partir de ces matériaux si précieux, autrefois réservés aux privilégiés et aujourd’hui abandonnés, j’ai travaillé 7 objets. Étant à l’échelle du corps, leur particularité est de pouvoir être porté.
Ma manière de travailler résulte à la fois d’une relation manuelle et d’une proximité avec le matériau : la plupart du temps, je sculpte à l’aide de ciseaux, burins et de plusieurs sortes de papier à poncer dans une relation directe avec la pierre. C’est d’elle que naît la forme ».
My project Steinorgane (Stone Organs) focuses on marble and its geological past in the Languedoc-Roussillon region, particularly in the Minervois area, where a wide variety of types of marble can be found. The Romans already exploited several of its quarries, which were later at their peak during the reign of Louis XIV, when the king made colour-veined marble a material exclusively reserved for the nobility. The exploitation of the quarries lasted until the 1960s. They are now abandoned and left for nature to reclaim. They can only be accessed via hiking trails.
I used this precious material, which was so exclusive but now abandoned, to create 7 pieces. Because these pieces are body-sized, they can easily be carried.
My work method stems both from a manual relationship and proximity with the material: most of the time, I sculpt using chisels, a burin, and several types of sanding paper, in close contact with the stone. It is from the stone that the form arises.
Isidora Krstić
Arcadia
vidéo, 11 min 17 sec
extrait ajouté : vibraphone, audio de Pieter Gabriel (Sleep Sleep)
2019
Durant sa résidence, Isidora Krstić a filmé l’environnement pour générer la vision d’un paysage utopique (Arcadia). Une dissonance se créée lorsque les images, volontairement idéalisées, sont juxtaposées à un son inquiétant. Ce bruit de fond au ralenti insiste sur la nature de l’image filmée, telle un artefact du passé.
La vidéo fragmentée fait allusion à l’incapacité de l’artiste à s’immerger dans le moment présent, incapacité liée à l’interférence de ses souvenirs, de ses peurs et de ses projections. La vidéo est un document sur la quête de sécurité et de confort, ou sur son absence ; le format et l’expérience de la résidence deviennent à la fois le sujet et la méthode de travail.
During her residency, Isidora Krstić filmed the surrounding with an intention to generate the vision of a utopic landscape (Arcadia). A dissonance is created when the intentionally idealised images are juxtaposed with an ominous sound - slowed down background noise - emphasising the nature of filmed footage as an artefact of the past. The fragmented video alludes to the artist’s inability to immerse herself in the present moment due to her own interfering memories, fears and projections. The video is a document of the pursuit of safety and comfort, or the lack of it thereof, where the format and experience of the residency, becomes both the subject and method of the work.
Photographie : Isidora Krstic
Isidora Krstić
Fight, Flight, Freeze
Combattre, Fuir, Subir
8 dessins, pastel et techniques mixtes sur papier, 42 cm x 29,7 cm 2018 - 2019
Les dessins ont été réalisés en début de résidence, ils ont permis à l’artiste de se familiariser avec les lieux et de comprendre l’impact de ce nouvel environnement sur elle. Inspirés par des fragments d’objets en céramique observés dans le cimetière marin à Sète, par des cordes utilisées par les pêcheurs, ces dessins sont une tentative d’extérioriser ou peut-être de « fouiller » les expériences intérieures, faisant allusion aux trois réponses liées à un état de stress extrême : combattre, fuir, subir (fight, flight and freeze).
The drawings were made at the beginning of the residency in an attempt of the artist to familiarise herself with the surrounding on one hand, and understand the triggers that the new environment produced within herself, on the other. They are fragments from ceramic objects seen at the marine cemetery (Cimetière Marin) in Sète, ropes used by fishermen, but also the attempt to externalise or maybe ‘excavate’ the embodiments of inner experiences, alluding to the three responses to extreme stress - fight, flight and freeze.
Keiko Kimoto
Yowane
Série de 6 peintures, acrylique sur toile, 80 cm x 80 cm, 2018-2019
de gauche à droite :
Meer, Kiefer, Sans titre, Wölke, Bar, Stillleben, Muschel, dessin, encre et aquarelle sur papier, 29,5 cm x 40 cm, 2018
«Ce qui m’a plu, c’est cette lumière tranchante, celle du soleil qui se répercute sur les coquillages. Le rouge des pins parasols, le ciel, les nuages, la couleur des immeubles...». Keiko Kimoto a été très marquée pendant son séjour par la puissance de la lumière. Elle a également voyagé à Collioure pour s’imprégner des paysages du Midi qui ont marqué l’histoire de la peinture française. Ce qui a attiré son attention, c’est la manière dont la lumière révèle les couleurs, dans le contraste qu’elle crée sur l’environnement. »
“What I liked here is the sharp light of the sun reverberating off the seashells. The red of the stone pines, the sky, the clouds, the colour of the buildings…” The contrast and vividness of the southern light left a deep impression on Keiko Kimoto. She also travelled to Collioure to immerse herself in the landscapes of the Midi that have marked the history of French painting. What drew her attention was the way the light reveals colors.
Photographie : Isidora Krstic & Lise Chevalier
Lucia Bricco & Federica Peyrolo
Il a dit « Le train s’est perdu. »
Comment le train pourrait-il s’être perdu?
Il est sur les rails.
Installation
portes, 213 cm x 160 cm
vidéo, audio avec système d’écoute au casque, 3 min 50 sec
2018-2019
Lucia Bricco et Federica Peyrolo ont développé des projets de performance en duo.
« Notre dialogue pendant la résidence a voyagé sur des rails. Nous imaginant l’une et l’autre comme sur une ligne individuelle, toute notre collaboration découle d’une même observation : depuis sa propre position vers le rail opposé, en partageant la même direction et en respectant les singularités. »
He says «the train is lost»
How can a train be lost? It’s on rails.
Lucia Bricco and Federica Peyrolo have developed performances duo.
“Our dialogue during the residency travelled on rails. Imagining each of us as a single line, everything in our collaboration came from observing the opposite rail from one’s own side, sharing the same direction, and respecting singularities. The installation stems from this aspect: each of its parts is at the same time double and independent, in that it necessarily creates a new organisation of vision based on proximity and movement.”
Photographie : Isidora Krstic & Lise Chevalier
Mirjam Gurtner
SKINNED 2019
Installation-performance
Vidéo 8 min 11 sec
rampe 400 cm x 54 cm x 49 cm
direction artistique MIRJAM GURTNER
création / performance MIRJAM GURTNER & CHRISTOPHER OWEN
concept d’installation LISA PREMKE
Rampe / construction HERVE VILLECHENOUX
Vidéo PETRA TOMASKOVICOVA
Cette vidéo a été réalisée en résidence in situ dans la Chapelle.
La performance SKINNED a été également jouée toute la durée du vernissage de l’exposition This Is The Girl par Mirjam Gurtner et Christopher Owen.
Dans SKINNED, les danseurs s’abandonnent à la perte de sécurité, cherchant le potentiel qui s’y trouve. Jouant sur le désir de contrôle, ils explorent le risque comme acte créatif.
Cette installation-performance situe le corps dans l’entre deux de la sculpture et de la danse, entre l’immobilité et le mouvement.
In SKINNED the dancers surrender to losing safety, searching for the potential that lies within. Playing with the desire for control, they explore exposure as a creative act.
This durational performance installation stages the body in between sculpture and dance, stillness and motion. Weaving in and out of the public, two dancers examine their perception of safety. Sensation and improvisation define the composition of their bodies in close proximity to the audience, challenging our notions of risk and intimacy.
Performance 2 heures, durée du vernissage : Se déplaçant à l’intérieur et hors du public, deux danseurs explorent leur perception de la sécurité. Les sensations et l’improvisation définissent la manière dont les corps composent leur proximité avec le public, défiant notre notion du risque et de l’intimité.
Photographie : Petra Tomaskovikova
Lise Chevalier
Déluges
Sculpture, branches de platane tressées, 240 cm x 40 cm
sur planche de pêcheur, 400 cm x 20 cm
remerciements « la pointe du rat » pointe courte à Sète
Série de 11 dessins, encre sur papier, 40 cm x 30 cm
2018-2019
Déluges puise son inspiration dans le récit millénaire des sept jours du déluge de l’épopée de Gilgamesh, dans les récits grecs antiques et dans ceux de l’ancien testament. Invitée par l’Institut français d’Athènes, l’artiste, fondatrice de la résidence A.T.E.N.A, réside en Grèce sur l’île de Rhodes pour y apprendre la céramique traditionnelle auprès d’un maître Kostantinos Neofytou.
« Dans les motifs des céramiques, je lis des paysages. L’entrelacement des végétaux, les sujets mythologiques sont des sources d’inspiration incomparables de beauté et d’histoires. Dans l’atelier le temps s’écoule comme un sablier étiré. Je pense à Hermès, à l’entrée de Rhodes, aux deux colonnes tels deux cyprès découpés dans le ciel. Je pense aux falaises de Lindos, aux chevaux fougueux et aux femmes oiseaux. Ces images et récits se mêlent à ma « mythologie intérieure »
Dans la mythologie personnelle de l’artiste, les déluges égéens succèdent à l’ère thélépathique et annoncent une odyssée.
Déluges draws its inspiration from the thousand year-old story of the seven day flood from Gilgamesh’s epic and from ancient Greek and Old Testament stories. The artist and founder of the A.T.E.N.A residency was invited by the French Institute in Athens to work and learn traditional ceramics with the master ceramist Kostantinos Neofytou on the island of Rhodes.
«I see landscapes in the ceramics’ motifs. The intertwining of plants, the mythology are sources of inspiration that are incomparable in beauty and in narrative. In the workshop, time goes by as if it passes through an elongated hourglass. I think (am reminded) of Hermes, of the entrance into Rhodes and of the two columns that stand like two cypress trees cut out in the sky. I think of the cliffs on Lindos, of the fiery horses and of the bird-women. These images and stories merge together with my « personal mythology »
The Institut français d’Athènes invited her to travel to Greece, specifically to Rhodes to learn the island’s traditional ceramic techniques. She found inspiration for her project Déluges at the workshop of master ceramist Kostantinos Neofytou and in the Aegean landscapes.
photographie : Petra Tomaskovicova
PUBLICATION This Is The Girl, éditions Méridianes
Présentation du catalogue en ligne ( 15€ commande sur le site de
Méridianes)
This Is The Girl est un livre d'art collectif conçu en résidence. Chaque artiste en a réalisé un feuillet.
Les artistes ont été accompagnées par Pierre Manuel, éditeur de Méridianes pendant leur résidence. La préface a été écrite par Geneviève Breerette, critique d'art.
dans l'ordre des images
ATENA présentation
ISIDORA KRSTIC : Fight Flight Freeze
LISE CHEVALIER : Déluges
KEIKO KIMOTO : Yowane
LUCIA BRICCO : Antigone
MARIE STRAUSS : Steinorgane
MIRJAM GURTNER : SKINNED
FEDERICA PEYROLO : Drago, non scappare più
PREFACE : texte de Geneviève Breerette
9 fascicules - un par artiste d'un ou deux feuillets en leporello de
8 pages au format 15x60cm avec des oeuvres originales.
Tirage: 400 exemplaires
TEXTE de Geneviève Breerette, critique d'art
Elles, toujours entre…
A.T.E.N.A :
Atelier Temporaire Européen de Navigation Artistique. Le sigle situe divinement le programme de
cette singulière résidence d’artistes, d’où proviennent l’exposition et le
livre qui en cristallise les contenus. Il nous met d’emblée dans les eaux
incertaines de la création en train de se faire, avec les cariatides de l’Erechthéion
pour conforter une image de solidité et de détermination plutôt que de
fragilité.
A comme ATELIER : soit
l’idée d’un lieu de recherche, d’expérimentation, de fabrication. Il est à ciel
ouvert, et libre, sans les contraintes habituelles des résidences d’artistes. Six
femmes artistes venues de Berlin, de Bâle, de Vienne, d’Athènes ou de Turin, en ordre
dispersé, ont pu s’y impliquer à leur rythme, sans programme imposé, le temps
de prendre leur mesure des lieux, voire
de tisser une histoire personnelle avec le « paysage » sétois.
A comme AMITIÉ : un lien
majeur dans l’aventure initiée par Lise
Chevalier, qui a rencontré les artistes invitées dans quelque capitale européenne
il y a parfois plus de dix ans.
A comme AFFINITÉS
ÉLECTIVES.
T comme
TEMPORAIRE : soit un moment du parcours d’artistes évoluant entre
découverte de nouveaux champs de travail, et mise à jour d’idées plastiques et
de gestuelles éprouvées ailleurs. Et dont les
recherches donneront sans doute, comme toute recherche, des résultats
provisoires.
T comme TEMPS, temps
des pierres, temps mythiques, temps de l’Histoire. Temps présents, temps
humain, temps de l’œuvre.
T comme TRANSFORMATION
ou TRANSPOSITION ̶ relire ce qu’en
disait, hier, Maria Lassnig* : « La
transposition passe par l’imagination qui est aussi variable que le sang qui
coule dans nos veines et véhicule des restes d’une perception visuelle,
l’aspect optique des images de la mémoire, la lumière du soleil ou d’une ampoule
électrique vues à travers les paupières closes. »
E comme EUROPE.
E comme ESPACE :
espace géographique, mythologique, naturel, construit, perçu.
E comme ESPACE du
corps, comme espace intime.
E comme ESPACE
d’échanges.
N comme NAVIGATION. Navigation
dans l’espace et le temps, à travers les disciplines et les moyens d’expression
les plus divers : le dessin, l’écrit, la vidéo, l’installation, la
performance, le document, l’enregistrement, et même la peinture et la
sculpture.
N comme NAVIGATION entre
le physique et le mental.
N comme NAVIGATION entre
enquêtes de terrain et
quête de soi…
Navigation ne
veut pas dire louvoiement. Naviguer implique des compétences, des
connaissances, des brevets, de l’ingéniosité, de la maîtrise.
N comme NATURE.
Cette exposition n’est
pas une « exposition de groupe », mais d’individualités réfractaires
aux classements, qui défient l’analyse critique : il y en aura toujours
une pour s’inscrire en faux contre toute tentative de généralisation étiquetée.
Elles ont des ancrages différents, suivent des parcours différents, s’expriment
à travers des médias différents.
Elles ont pourtant
entre elles assez de traits de ressemblance pour former une famille d’esprit. Elles
appartiennent à une même génération d’artistes ̶ elles sont nées (sauf une) vers la fin des
années 80 ̶ qui a pu se penser librement, se détacher des
formalismes. Elles sont sorties, et bien sorties, des écoles d’art, avec de
solides bagages en matière de sciences humaines. Elles ont pu circuler, non
sans douleur parfois, dans une Europe aux frontières ouvertes. Mais, où qu’elles
vivent, il leur faut avancer dans l’incertitude du statut de l’artiste
d’aujourd’hui.
Ce sont des voyageuses
cosmopolites, curieuses, sachant qu’elles trouveront toujours quelque matière
primordiale à transformer : la lumière du soleil, la pierre, l’air, l’eau,
le corps même, de l’espace à investir et du temps à remonter… Elles bousculent
les modes habituels d’évaluation de la réalité, portées par le besoin de
dépasser la notion de paysage d’ici & maintenant, et d’en faire l’objet de
considérations sur la Nature, la nature humaine, l’Homme dans le temps. En philosophes,
anthropologues, historiennes, poètes, et, bien évidemment, créatrices.
Le programme de la
résidence a été suffisamment souple pour leur permettre de traverser le paysage
sétois à leur gré. De front, de biais, en le détournant, en lui tournant le
dos.
LUCCIA BRICCO et
FEDERICA PEYROLO sont des artistes multimédia qui peuvent s’associer dans des
performances, et qui, justement, mettent l’accent sur les effets visuels et
psychologiques de leur travail en commun et en fausse symétrie. Elles avaient
déjà filmé leur marche le long des canaux sétois et sur les rochers, en s’étant
peintes chacune une jambe en bleu, pour apporter la preuve visuelle que 1+1
fait 3. Cette fois, elles ont eu l’idée d’une vidéo les montrant l’une derrière
l’autre, avançant contre le vent dont la force rythme leur marche. Là encore,
entre sérieux du propos et dérision de leurs gestes, elles mettent en jeu le
rapport de l’homme à la nature, son besoin de la maîtriser et la vanité à vouloir se l’approprier.
ISIDORA KRSTIC, plasticienne
multimédia, s’est intéressée plus que les autres aux différents « paysages »
de Sète. Elle en déconstruit l’argument touristique en filmant une mer lourde
de vagues et sans horizon, en photographiant le port et ses lignes droites, la
rocaille qui orne le bassin d’un jardin, et les fleurs en céramique des tombes
du cimetière marin. À ce développement d’images implacables, elle ajoute
d’étranges dessins de fleurs et de formes organiques, qui seraient la
transcription de ce qu’elle vit de l’intérieur. Ses œuvres, dit-elle, sont pour
elle des « rituels d’extraction » de souvenirs et d’émotions
implantés dans la chair au fil du temps.
KEIKO KIMOTO est
peintre exclusivement. Elle s’est promenée dans le paysage, et dit avoir été
marquée par la lumière du soleil sur un coquillage et la capacité de la lumière
à révéler les couleurs, la couleur du ciel, des arbres, des maisons. Son intérêt
pour le phénomène l’a amenée à faire un tour à Collioure, pour y découvrir
l’histoire des Ateliers du Midi. Ce qu’elle a pu tirer du voyage ne va pas de
soi. Sa navigation entre couleurs libérées et figuration vague, écriture
griffée et volupté de la couleur, abstraction et récit ambigu, fait penser à
quelque vision d’un monde flottant dans la tradition picturale
extrême-orientale
À Sète, MIJRAM GURTNER,
chorégraphe, s’est attachée à prendre la mesure du lieu ̶ une
ancienne chapelle vouée aux expositions d’arts plastiques ̶ pour y dérouler ses chorégraphies
improvisées habituellement dans un espace théâtral, donc autrement balisé. Elle
pense la performance comme une forme d’expression vide de récit, née dans les
profondeurs du corps, aux sources de la vie, dans la respiration, et dans une
mise en corrélation de la perception sensorielle et du corps physique. La
sensation y est donnée comme matière première pour créer le mouvement et
générer des échanges intuitifs entre les danseurs, entre les danseurs et la
salle. Entre équilibre recherché et déséquilibre provoqué. Entre chorégraphie et arts plastiques.
MARIE STRAUSS,
sculptrice, est allée chercher des morceaux de marbre de différentes couleurs
dans les carrières du Languedoc-Roussillon. Elle les a polis et « ressassés »
comme des galets, moins pour en tirer des formes d’objet d’art (ce qui n’est
pas, non plus, exclu) que pour donner une idée de transformation de la matière.
La plupart de ces « pierres organes » comme l’artiste les nomme, sont
installées sur un tapis, faites pour être prises en main et réchauffées contre
le corps. Le travail reste inachevé sans la préhension tactile du regardeur
(préférée à son appréhension visuelle), pour lui donner tout son sens dans un
corps à corps révélateur de la vie, des temps géologiques au temps humain, de
l’histoire à l’art.
LISE CHEVALIER, plasticienne
multimédia à l’origine de la résidence, vit, elle, à Sète, et c’est en toute
logique qu’elle montre le travail qu’elle a accompli dans l’île de Rhodes, l’hiver
dernier, où elle était, elle aussi, en résidence pour y apprendre une technique
locale de céramique traditionnelle auprès d’un vieux maître. Elle y a poursuivi
ses recherches d’écriture poétique autour du thème du Déluge, entre ciel et
mer, murs de forteresse et rocher légendaire propice aux plongées sportives,
sinon initiatiques : hic Rhodus, hic
saltus ! (ou salta si on aime la danse) ̶
Lise y fait allusion dans son poème. Le
climat de l’ile déserte et battue par la pluie ne pouvait que l’aider à
reconnaître le chemin des sources et des grands mythes en y inscrivant sa mythologie
personnelle. Chez elle, mais pas seulement, l’œuvre se fait dans l’approche
métaphorique de la Nature, du mystère de la création et de la vie, en des
moments d’échanges intimes. Et se déplie à partir de soi, comme le livre avec
ses rabats, secrètement autoréférentiel.
This
Is The Girl
Geneviève Breerette, critique
d’art
Septembre 2019
* Maria Lassnig
(1919-2014), peintre autrichienne ayant vécu et travaillé à Vienne
Juin 2019
Résidence Marie Strauss (5ème séjour)
Dans mon projet «Steinorgane» (pierres organes), je me suis consacrée aux marbres et à leur passé géologique dans la région Languedoc-Roussillon et plus particulièrement dans le Minervois. On y trouve une multitude de marbres différents. Les romains avaient déjà exploité plusieurs de ces carrières.
Sous le règne de Louis XIV, elles connurent leur âge d’or. Le roi donna à ces marbres incrustés de couleurs le rang de matériau exclusivement réservé à la noblesse.
Leur exploitation dura jusqu’aux années 1960. Aujourd’hui elles sont abandonnées, la nature y reprend ses droits ; et seuls des chemins de randonnée nous relient encore à elles.
À partir de ces matériaux si précieux, autrefois réservés et aujourd’hui abandonnés, j’ai travaillé 7 objets. Étant à l’échelle du corps, leur particularité est de pouvoir être porté.
Mai 2019
Résidence Mirjam Gurtner (1er séjour)
Le projet de la chorégraphe Mirjam Gurtner est de remettre en scène sa chorégraphie SKINNED en la transposant en une installation-performance in situ, et de longue durée. Originairement conçue pour la scène d’un théâtre, elle est repensée pour un lieu d’exposition, à partir du potentiel et des spécificités du contexte des arts visuels, et en lien avec le lieu historique de la Chapelle du Quartier Haut de Sète.
L’installation-performance SKINNED explore la perte de sécurité comme acte créatif et situe le corps dans l’entre deux de la sculpture et de la danse, entre l’immobilité et le mouvement. Se déplaçant à l’intérieur et hors du public, deux danseurs recherchent le moment de la perte du contrôle de soi. Les sensations et l’improvisation définissent la manière dont les corps composent leur proximité avec le public, défiant notre perception du risque et de l’intimité.
Le soir du vernissage le vendredi 11 Octobre, la pièce SKINNED sera jouée in situ dans la Chapelle.
Avril 2019
Résidence Lucia Bricco & Federica Peyrolo (3ème séjour)
Production :
Il a dit «Le train s’est perdu.»
Comment le train pourrait-il s’être perdu? Il est sur les rails.
Installation : portes, audio avec système d’écoute au casque, vidéo 3min50
"Notre dialogue pendant la résidence a voyagé sur des rails. Nous imaginant l’une et l’autre comme sur une ligne individuelle, toute notre collaboration découle d’une même observation : depuis sa propre position vers le rail opposé, en partageant la même direction et en respectant les singularités."
Octobre 2018 (2ème séjour)
L'ATENA présente Lucia Bricco & Federica Peyrolo
duo d’artistes en résidence
Rencontre & discussion avec les artistes, autour de leur collaboration
Présentation des travaux issus de la résidence
VENDREDI 26 OCTOBRE 2018 à partir de 17h
Photographie en bord de mer, performance «blu», Sète
Septembre 2018
hors les murs
Marie Strauss
Exposition «Transition» Haus am kleispark, Berlin, Septembre 2018
Prix Kunstpreis des Haus am Kleispark
En Septembre 2018, Marie Strauss a présenté pour la première fois ses sculptures de marbre à Berlin. Nominée pour la seizième édition du prix «Kunstpreis des Haus am Kleispark», elle a exposé parmi 16 artistes son projet «Organes» réalisé pendant ses résidences à Sète dans la très renommée galerie municipale Haus am Kleispark à Berlin.
Juillet / Août 2018
Accueil en résidence : Keiko Kimoto (premier séjour)
dessin, encre et acrylique sur papier, 30 x 40 cm
« Ce qui m’ a plu, c’est cette lumière tranchante, celle du soleil qui se répercute sur les coquillages. Le rouge des pins parasols, le ciel, les nuages, la couleurs des immeubles...» Keiko Kimoto a été très marquée pendant son séjour par le contraste et la puissance de la lumière du midi. Elle a également voyagé à Collioure pour s’imprégner des paysages du midi qui ont marqué l’histoire de la peinture française. Ce qui attire son attention,c’est la manière dont la lumière révèle les couleurs.»
Mars 2018
VENDREDI 30 MARS à partir de 18h
Rencontre avec l'artiste Marie Strauss
Nous avons le plaisir de vous accueillir pour une rencontre avec l'artiste et une présentation des pièces réalisées pendant la résidence en Juillet et Novembre 2017
Mars 2018
Résidence Isidora Krstic (Premier séjour)
"C’est quelque chose qui, pour l’activité de l’imagination semble être l’endroit parfait, peut-être au bord de la mer. Il fait soleil (mais pas trop), chaud (mais pas trop chaud, mais en aucun cas froid) et un temps agréable. Les palmiers idylliques font de l’ombre, il y a des aliments simples à manger, le trafic est très loin, et le ciel est profond et infini. Il existe toujours cette image d’un paradis stéréotypé persistant – ça ne part pas facilement. Je devrais me sentir bien dans cet endroit.
Je me demande ce que cela signifie de rêver, de vouloir. J’irai au paradis encore, je créerai. J’y puiserai des idées. Je prendrai plaisir des différences et trouverai confort dans le familier."
Juin 2017 - Octobre 2018
2 séjours en résidence Marie Strauss
"Organes"
Volume : Taille de pierre (marbre rose/rouge du Roussillon)
Sculpture : marble (pink and red marble from Roussillon)
First Work / July 2017
Carrières Caunes-Minervois
Photographie à l'Ecole des Beaux Arts de Sète qui a accueilli l'artiste pour réaliser ses sculptures.
Les marbres du Languedoc-Roussillon, Région midi Pyrénées
Ce
projet a pour objectif de valoriser le patrimoine des marbres et carrières de
l'Hérault et de l'Aude. Son projet consiste à sculpter les différents marbres de la
région. L’artiste a déjà commencé cette
recherche pendant sa première résidence en Juin, Juillet et Octobre 2017 lors de
laquelle elle a sculpté les marbres
roses et rouges de Caunes Minervois.
Marie
Strauss voit ce projet comme un voyage à la découverte des marbres, des
carrières en exploitation mais aussi abandonnées, délaissées.
Les
marbres sont des roches calcaires cristallisées, on les trouve dans notre
région le long de la chaîne de montagne de Clermont l’Hérault jusqu’au sud de
Toulouse.
Pour
trouver et travailler avec ces marbres, Marie Strauss a l’intention de se
rendre sur plusieurs lieux dans l’Hérault et dans l’Aude où l’on peut
trouver une multitude de différents marbres. Et c’est bien cette diversité qui
est au cœur du projet de l’artiste.
A
Saint-Pons-de-Thomières, on peut trouver 86 marbres de différentes couleurs.
Ces différentes couleurs sont la marque de différentes époques à l’échelle
géologique.
C’est
une richesse incroyable qui est source d’inspiration pour l’artiste.
« Ma
manière de travailler est emprunte d’une approche manuelle avec le matériau.
La
plupart du temps je sculpte au ciseau et marteau avec différentes sortes de
pierres et papiers ponces. Il s’agit
pour moi d’une relation directe avec la pierre. C’est de cette rencontre que
naît la forme. Je ne travaille pas d’après modèle ni croquis."
Dans
le cadre de ces séjours de résidence, j’ai le souhait de collaborer avec
des ouvriers des carrières, des
archéologues, des géologues, des
artistes et écrivains de la région.
Je
veux travailler avec ces matériaux abandonnés, oubliés et si précieux. Je souhaite réaliser de 8 à 10 sculptures.
Ces sculptures peuvent se porter et deviennent un prolongement du corps, comme
un organe. »
Ce
projet valorise la richesse régionale, mais aussi son histoire, sa
mémoire. Le regard d’un artiste étranger
sur ce territoire a cette particularité de s’inscrire dans une démarche de
découverte, de collaboration et de recherche qui active un réseau local et étranger
avec des échanges. Et c’est une chance
rare d’accueillir une artiste femme qui taille la pierre dans un contexte
artistique contemporain.
Remerciements
Philippe Saulle, directeur de l'Ecole des Beaux Arts de Sète pour sa collaboration dans l'accueil et l'accompagnement de la réalisation du travail de Marie Strauss
Benoît Huppé pour son savoir et son aide dans les carrières de Caunes-Minervois
La direction et l'équipe pédagogique de l'école Eugénie Cotton pour l'accueil et la mise en place des échanges entre l'école et l'artiste